mercredi 12 décembre 2012

FLACO_12

C’est la deuxième fois en 5 ans qu’un oiseau se prend la vitre de l'atelier.
Cette fois j’ai retrouvé un Faucon Crecerelle (Falco tinnunculus), raide. 
Je l’ai tout de même gardé pour le montrer aux enfants, observer les plumes, les assymétriques profilées des ailes, les serres jaunes d’or.
Surprise, nous comptons les plumes stabilisatrices de la queue (symétriques) : 12.
Nous habitons au 12, c’est la fin 2012 et je viens de planter 12 chênes truffiers, 
avec donc 12 tuteurs.

Nous avons donc décidé de rendre cet hommage au faucon,
 non sans penser au bouc de “vendredi ou la vie sauvage”.








Il continu à voler au milieux des chênes.
Un 100% de plus.


jeudi 29 novembre 2012

je sais pas


Cette phrase étrange, je l'ai lu un matin de 1998, perdu à Privas, en Ardèche, sur un trottoir de l'avenue de Chomérac, vers l'angle avec l'ancienne usine Clément Faugier (les marrons glacés sont une variétés de châtaignes).
C'était une période où (et ce message m'à fait m'en rendre compte) j'avais ce tic de langage qui consiste à commencer ou terminer ses phrases par "je sais pas".
J'ai arrêté depuis, non pas que je sache, mais tout de même un peu plus.


Je suis retourné à Privas, sur les pas de ce trajet que j'ai fait, presque quotidiennement pendant deux ans.
j'ai retrouvé la phrase, effacée par le temps et les pas. 

M'était-elle adressée? 
l'expression du sol, lorsque, la tête baissée, on cherche des réponses?
...
à suivre

mercredi 28 novembre 2012

J'attends veut aussi dire j'espère


Même les vents les plus violent sont invisibles.

Ce n’est que par leurs effets ou leurs traces qu’on les voit, qu’on les sent ou que l’on s’en souvient.

Dans un tgv en descente de la grande vallée, à hauteur de Montélimard, je sais que passé cette crête marquée de peupliers je vais les voir. 
Dans ce paysage emblématique du sud du défilé de Donzère, cinq éoliennes en mouvement. 
Qu’elles tournent ou pas, elles nous racontent le vent.  Passé, présent, à venir.

Elles montrent les effets et sont les traces : conséquences de vent visible ou mémoire de mouvements.

Effets et traces structurent ma réflexion sur le vent, et au delà, sur le paysage et nos perceptions.
On regarde le vent à travers le mouvement d’une herbe. Instantané.
On regarde le paysage à travers le filtre de notre histoire. Mémoire.




Les effets sont le résultat visible et instantané d’une action mécanique de l’air sur un support : brindille ou humain qui se courbent, déplacement de graines (anémochore), envol de terre (déflations), (dé)formation de nuages, pressions diverses que le gauchissement d’une surface peut transformer en rotation (éoliennes, cerfs volants, samares...).




 Les traces sont la mémoire des effets.  
Lœss, dunes, taffonis, et autres érosions  sur les murs des villes ou sur le sable, adaptation végétale progressive par la 
fréquence répétée des forces, courbe d’une branche, forme d’un arbre. 
L’expression du temps.
Et les arbres ? Ils portent en eux les effets et les traces. Ils ont fait de l’air en mouvement un médium pour parer à leur immobilité*. Se déplacer et se reproduire. Graines anémochores, pollens et souplesse du bois sont alliés du vent.
Il faut les regarder. Rester assis et apprendre à s’émerveiller d’un mouvement de tremble, du son de l’air dans les feuillages, des spires planées d’une samare.
Je cherche à faire percevoir l’air, proposer de regarder autrement cette matière qui nous entoure, qui nous fait respirer, qui se déplace et nous déplace parfois.
Je pense que c’est là que se tient une part importante de ce qui est précieux. 

Regarder une brindille qui se courbe, un envol de pissenlit. Considérer que c’est incroyable peut paraître futile, naïf ; mais dans cette attention se niche une attitude porteuse de la conscience essentielle d’être là, simple passager responsable. 
« Jardinier planétaire** » à la présence aussi brève et importante qu’un souffle.
Depuis plus de dix ans que cet air m’anime, j’ai fabriqué de nombreuses machines pour capter les traces du vent, sur divers supports, avec des techniques variées, souvent réalisées avec ce que je trouvais sur place. La foi dans la rencontre : tous mes projets sont des connivences.




Le résultat, la trace, si elle peut être graphique et séduisante, n’a pas beaucoup de sens si elle est seule. 
C’est un dessin, résultat visible d’un aléa. J’ai donc toujours cherché à montrer le processus, l’effet et  la trace. 
L’instantané et la mémoire. Comme un paysage (où le regard,  l’instant, interfère avec notre mémoire du lieu, pour ce qu’il est ou ce qu’il nous rappelle).
Je n’interviens que dans la part technique de la machine. Comme un jardin où il faut trouver un équilibre entre concevoir et laisser faire.
Depuis peu, je cherche un moyen d’intervenir pendant la fabrication du dessin. Me situer, exacerber cette connivence que je cherche à montrer. Raconter à travers les dessins du vent, la relation entre l’homme et la nature que l’on retrouve dans certains paysages, agricoles surtout. Une politesse dans l’équilibre des formes, une entente sur le partage des surfaces et des pentes.
C’est là que j’en suis. Et il y a les arbres, car toujours leur support à été source d’inattendu. La souplesse des branches permet des dessins plus amples et spécifiques à l’essence : un saule ne dessine pas comme un pommier.
Et si je dessine l’arbre qui dessine, je fabrique une trace de l’instant. Je me situe.



















dimanche 25 novembre 2012

L'archipel des Ocres


Maitre d'Ouvrage :  PNR Luberon et DREAL PACA.

2 ans d'études

5 sites, 11 communes
1 diagnostic qui explore les sites pour comprendre un territoire
Une géologie unique au monde comme socle.

5 ilots, 1 archipel des ocres


La vallée des mille couleurs, du collet de Flaqueirol aux Jean Jean, en passant par le Colorado Provencal




La stratégie de l'archipel des ocres, ou la géologie et l'hydrologie comme fondations d'un projet de territoire





42 fiches de projets, d'aménagements de sites en protection de milieux, en passant par un système de mobilité douce qui s'appuie sur les réseaux hydrauliques et viaires.









samedi 3 novembre 2012

mardi 16 octobre 2012

Un jardin sous les pins


Ne rien faire peux être un projet. Ici, rare confiance des propriétaires pour laisser la pinède tranquille, poser des limites pour magnifier le sol d'aiguilles de pins (pinus halepensis), tailler les viornes (viburnum tinus), et faire des tentatives de plantations. Pas simple sous les pins. Ont bien réussies : les hellébores de Corse, les cistes (purpurea, albidus, salvifolia) profitant sans doute de l'acidité des aiguilles, les iris, les érigérons (karviskianus). Les pins ont été élagués par Thomas Paget.

samedi 8 septembre 2012

Saga pedo

La grande dentelée, ou magicienne dentelée : le plus grand orthoptère d'Europe nous fait l'honneur d'un passage dans le jardin en cette fin d'automne 2012.


lundi 30 juillet 2012

Pin maritime (pinus maritima)


à peine quitté les ocres de Rustrel que je retrouve les même pins à Noirmoutier. 
Exactement les mêmes.

dimanche 3 juin 2012

EXPORT


Nos ateliers abordent de manière graduelle la notion de paysage à travers des installations conçues et réalisées à partir de la ville du Port : paysage urbain en mutation, confronté à des problématiques de villes portuaires liées notamment au changement d’échelle des infrastructures. Une ville en quête d’image, de nouveaux modes d’usage des espaces, dans une île tropicale volcanique saturée (circulation, infrastructure routière…) où tout va très vite, la construction, la consommation d’espace, la force du vivant, la destruction comme la régénérescence. 
Objectifs pédagogiques 
Aborder la notion de paysage, comme fondation d’un projet par une analyse intuitive et historique, le regard porté sur un lieu, ses objets, sa construction, ses empreintes, le vivant. 
- l’évolution du tissus urbain : l’urbanisme industriel du passé, le futur projeté, le présent. 
- le sens de la ville par la lecture de ses formes (lien avec l’eau et l’industrie) 
- l’architecture (de la case aux nouveaux projets de la ville, en passant par l’école). 
- l’image donnée, l’image désirée dans son rapport avec le tourisme comme dans celui avec les habitants. 
La créativité dans son sens le plus large ; plus on voit de chose, plus on est capable d’en inventer, liens, images, représentations, paysages, objets. 
Ouvrir et aiguiser l’acuité de son regard et de sa curiosité. 

vendredi 9 mars 2012

Effets et traces






C'est sur cette terrasse en béton, en Ardèche, que ma connivence avec le vent a commencée.
Monter sur le toit pour dessiner les fils à linges et les lignes de crêtes, le jeu des horizons.



L(Ardèche 1998)
Un jour, alors que je dessine sur un toit le vent se lève.
Un sol plan en béton craquelé, fils à linges et lignes de crêtes sont le paysage que je tente de saisir. Mais les rafales m'en empêchent, il faut sans cesse fixer les feuilles, bloquer les crayons et souvent ça ne tient pas, tout s’envole et je m’énerve.
Alors, je ne dessine plus et je regarde les fils à linge.

Fils à linge et sol plan : la première ‘aile-curseur’ se dessine dans ma tête, faire dessiner le vent ? faire avec, comme pour un jardin ?
A l'affût, j'attends et j'attrape les objets. Un petit entonnoir en zinc avec un robinet, du bambou au bord du Rhône, une poulie au BHV. Et puis un jour tout est là.
Retendre un peu les fils, poser la poulie et le bambou, chausser d'un lacet le petit entonnoir et doser l'encre de Chine. 
Au sol du papier. 
Du vent. 
Laisser faire.
Voilà comment tout ça a commencé. 

Marseille, avril 2001

vendredi 3 février 2012

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Ce site est en fabrication,
un peu tout les soirs,
merci de votre compréhension.